place Chollet

Projet déposé par Boucher - 03 novembre 2016

La place Cholet, dans la commune d’Ablon-sur-Seine, prend place dans la zone inondable du fleuve (PPRI) à quelques pas du Castel d’Ablon, lieu fondateur de la ville, à l’ombre de l’église Notre dame de l’Assomption. Elle est bordée de quelques vieilles maisons en meulière. Située entre le coteau, aujourd’hui boisé, qui fut un vignoble, et un embarcadère sur la Seine, la place porte aujourd’hui le nom d’un homme qui faisait commerce du vin. Ces trois lieux évoquant trois identités particulières, issues de l’histoire et de la géographie de la commune, se dessinent et s’entrelacent pour former un paysage entre la zone inondable, le Castel d’Ablon et le coteau boisé. Les choix esthétiques décrivent ces mémoires : la place Chollet évoque la possibilité de l’eau, en puissance. La rue de l’Eglise et son parking présentent un vocabulaire plus jardiné suggérant la présence de l’ancien jardin du Castel. Les bosquets plantés et le traitement du passage du 20 aout soulignent le bas au coteau. Le projet fait appel à une démarche d’inventivité pragmatique qui permet de trouver un jeu de textures et de contrastes singuliers propre à ce lieu. Des matériaux présents sur le site sont réintroduits dans la fabrication du projet. Ainsi, les pierres d’un mur abaissé servent à la réalisation d’autres murets sur la place. Les pavés en grès de Fontainebleau, présents sous l’enrobé, servent à la réalisation des trottoirs de la rue Lassailly et du passage du 20 aout 1944. Les eaux pluviales sont dirigées vers des noues et une multiplication de sols perméables permet d’amplifier l’infiltration de l’eau tout en construisant un paysage en lien avec la géographie. Des conditions confortables d’usages sont installées sans prédéterminer les fonctions, en ouvrant le champ des possibles. Cette qualité d’appropriation des lieux se fait par les géométries, les textures de nature, le choix des matériaux, et la mise en scène des qualités spatiales de chacun des lieux, au service d’une ville apaisée. La place devient un grand espace qui peut accueillir des manifestations temporaires et des activités quotidiennes à l’ombre des nouveaux arbres. Les voies sont traitées de manière à favoriser, par des chaussées partagées, la place du piéton.

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