35 LOGEMENTS SOCIAUX OSSATURE BOIS A MONTREUIL

Construction de 18 ET 17 logements locatifs sociaux dans le cadre de la résorption de sites d’habitats précaires avec salles polyvalentes, répartis sur deux sites du quartier Branly-Boissière à Montreuil, 93. L’objectif de cette opération était de participer à la résorption de sites d’habitats précaires en accueillant des familles fragiles. L’OPH de Montreuil attendait un projet avec des logements et des parties communes ’˜simples’ à l’usage et faciles à vivre. Nous avons imaginé cette opération autour d’espaces extérieurs communs : un projet pour tous, pouvant générer du lien social, du partage et de l’échange. Comme un hameau, dont on a cherché à condenser les usages et le fonctionnement social dans une forme plus collective. Nous avons, sur ces bases, organisé les différentes typologies de logements autour ici d’un cœur d’îlot ’“ une cour intérieure paysagée, et là d’une venelle. Sur cette opération, les espaces extérieurs, jardins, cheminements, escaliers et passerelles sont à la fois des espaces servants et des espaces servis. Ils structurent l’organisation des constructions entre elles, desservent l’ensemble des logements, et forment des espaces partagés. La valeur d’usage (la réponse au programme) était ici notre clé d’entrée pour l’organisation des bâtiments sur leurs parcelles respectives. Rue Etienne Dolet, trois volumes s’organisent autour d’une desserte en cœur d’îlot. Sur rue se développent deux corps de bâtiment en R+2+A de part et d’autre d’une faille mettant en relation la rue et l’intérieur de l’îlot. Ces deux bâtiments, par leur hauteur et leur profil crénelé s’insèrent dans l’épanelage varié et hétéroclite de la rue et du quartier. Au fond de la parcelle, se développe un petit immeuble R+2. L’ensemble des 18 logements donnent sur cette cour intérieure plantée, poumon et centre névralgique de l’opération par les nombreux usages qu’elle concentre : vues, espaces verts, potagers, vélos, circulations, terrasses communes et privatives. L’accès à chaque logement se fait directement depuis l’extérieur. Un escalier droit distribue le mail central suspendu au cœur du projet. Les 18 logements s’organisent à raison de 6 logements par niveaux, traversant pour les logements sur rue, et mono-orientés pour ceux en fond de parcelle. Rue Edouard BRANLY, le projet, depuis la rue, pourra apparaître comme une maison individuelle avec sa façade sur rue de faible largeur (5 mètres). C’est face à l’entrée que l’on perçoit la sente piétonne qui descend le terrain et dessert les 17 logements les uns après les autres. Tout au long de la venelle de 3 mètres de large, des petites cours ouvertes en RDC et des escaliers pour le R+1 distribuent les logements deux par deux. L’organisation est de type Maisons superposées : chaque groupe suit ainsi le niveau naturel du terrain. Les logements sont conçus sur la base d’un plan en L et accolés dos à dos. Ils s’implantent sur la limite Nord-Est du terrain et sont orientés Sud-Ouest ou Sud-Est.Les constructions se développent en R+2 sous forme de logements de plain-pied en RDC et duplex en R+1. Dans le quartier hétérogène de la rue Etienne Dolet, les constructions sont variées, marquées par leur taille, leurs volumes, leur style et leurs couleurs. Le projet de la rue Dolet participe à cette variété contrastée : bardage en Pin autoclave noir habillant les volumes et bardage jaune profond pour les circulations et la faille donnant sur rue. Rue Edouard Branly, les constructions sont d’une échelle plus pavillonnaire et la rue plus unitaire, plus douce. Les différents volumes ont un traitement de façade homogène, sous la forme d’un bardage alternant lignes verticales et horizontales, jouant avec la lumière et la matière. La géométrie du bardage répond au dénivelé des constructions, et participe à fragmenter la linéarité des façades. Si ces deux projets sont très proches dans leur usage (Programme et proposition fonctionnelle), ils sont très différents dans leur aspect architectural (contextualisation).