Projet déposé par CUNY - 31 mars 2023
Ce projet se situe dans le quartier Patte d’Oie à Toulouse. Le client avait fait appel à l’architecte 10 ans plus tôt pour la réhabilitation d’une maison qui a finalement été démolie dans le cadre d’un projet de promotion immobilière. Suite à cela, il a fait l’acquisition d'une maison maraichère du XIXème siècle, ayant subi de nombreuses modifications et altérations au cours du temps. Celle-ci nécessitait une restructuration ainsi qu’une réhabilitation complète. Avec l’architecte, le client a souhaité récupérer un maximum d’éléments afin de les réintégrer dans ce nouveau projet. Le prix entre prestation de dépose et repose vis à vis du prix des fournitures neuves était équivalent, mais la démarche vertueuse de la maîtrise d’ouvrage a permis de favoriser le ré-emploi. L’enjeu était de limiter le gaspillage de matière, au profit de plus de main d’oeuvre et plus de social. L’ensemble du projet a été pensé autour des éléments récupérés, notamment l’escalier, son garde-corps et son palier de verre, élément central du projet. Le poêle a bois, la chaudière et les radiateurs en fonte, présents dans l’ancienne maison, ont été adaptés et repositionnés pour chauffer la bâtisse réhabilitée. Le maximum d’équipements et éléments de second oeuvre tels que la porte d’entrée, les portes intérieures, la cuisine, les dressings, les bibliothèques, la vmc, les équipements sanitaires (mitigeurs, WC suspendus, vasques, baignoire pied de lion) ont été réemployés. La distribution a été revue afin de limiter les pièces en enfilade et adapter le fonctionnement de la maison aux usages actuels. Des ouvertures ont été créées afin de privilégier l’apport de lumière naturelle et reconnecter la maison à son jardin. Une isolation, composée exclusivement de matériaux biosourcés a été mise en oeuvre afin de limiter les déperditions thermiques et assurer un confort d’été. La bâtisse présentait de nombreux matériaux issus des différentes étapes de rénovation : polystyrène, ciment, peinture sur tomettes, vernis sur briques foraines. Les finitions superflues ont été déposées au profit d’une matérialité brute et respirante. Les briques de terre crue et cuite au niveau des murs mais également au sol (tomettes) ont été restaurées , rejointoyées à la chaux et traitées à l’huile de lin. Une partie de mur en briques foraine a été reconstruit grâce au démontage d’un muret présent dans jardin. Les boiseries ont été restaurées, les parquets existants ont été poncés et huilés. Pour clore la démarche, le chantier a été réalisé avec des entreprises toulousaines, dont une partie ont leur siège dans le quartier même.