Cuverie BERU

Le projet comprend la rénovation de deux bâtiments inscrits au titre des Monuments historiques, situés à côté du château de Béru, et une extension en ossature bois. Du fait de l’inscription des bâtiments dans lesquels il s'intégrait, le projet d’extension de la cuverie du domaine de Béru était très contraint. Certains aspects, notamment esthétiques, ont été soumis aux Architectes des Bâtiments de France et à la DRAC, et discutés tout au long du projet pour respecter le patrimoine existant. Ces bâtiments sont traités avec sobriété en mettant en valeur les murs en pierre. Les couvertures sont refaites en tuiles plates typiques de la région. Les chéneaux historiques en pierre ont été déposés, remis en état et reposés sur les corbeaux de pierre du bâtiment de l'ancienne cuverie. Dans la nouvelle cuverie, où la charpente est conservée et brossée, une boîte isolée est créée à l’étage, suspendue au-dessus des cuves inox, dégageant de belles vues plongeantes. Les pieds de poteaux ont été modifiés ou remplacés pour être fixés dans les plots de béton. Dans l’ancienne cuverie se trouvent désormais le stockage palox au rez-de-chaussée et les bureaux à l'étage. Pour ce bâtiment, la charpente et la couverture ont été entièrement refaites car l'existant présentait d'importants risques structurels et n'était pas adapté à la nouvelle charge d'exploitation. On a profité de l'occasion pour ouvrir de grandes fenêtres de toit sur le paysage vallonné de Béru. L'extension abritant l'espace d’encartonnage vient s'enrouler autour des bâtiments existants et revêt un bardage bois peint à l'ocre pour contraster avec les façades en pierre. Les nouvelles constructions forment une toiture terrasse en frêne thermochauffé, permettant d'accéder aux étages et d'offrir une belle vue sur les vignes du Domaine. Les fondations sont isolées en liège, rare isolant naturel imputrescible, et les bâtiments existants sont isolés en fibre de bois insufflée. Le sol de la cuverie est en résine, pour un entretien facile avec une surface résistante et antidérapante. Dans la cave d’élevage, l’esthétique du plafond a été étudiée suivant les contraintes techniques liées aux raccords de l’enduit terre. Compte tenu des temps de travail et de séchage, il a fallu partitionner cette grande surface à enduire. Ce sont des baguettes en chêne qui viennent segmenter le plafond, lui donnant une belle dynamique.