Ecole de la voie verte

Un peu à l’écart mais néanmoins à 5 min à pied du centre du village par une voie verte, l’école s’implante sur une grande parcelle vierge à urbaniser. Le terrain qui présente une légère pente vers le Sud, dégage la vue sur l’horizon des Monts du Lyonnais. Le projet imagine un «village-école», composé de petits volumes à échelle humaine installés dans un écrin végétal qui dialogue avec le lointain. Coté Voie verte, l’école s’implante le long d’un corridor écologique dans lequel la prairie, fleurie d’espèces spontanées, se creuse en noues pour recueillir les eaux pluviales. La façade nord y déploie une cinétique de bois et de couleurs pour représenter l’institution dans le tissu villageois et présenter une façade «urbaine». Coté cour, le dessin rayonnant des pavillons qui se succèdent à intervalle régulier, crée un «dehors-dedans» qui dessine une architecture à l’échelle des enfants et place la cour au point focal. Avec une bonne moitié de sa surface conservée en prairie et de larges pans en potager, la cour est un vrai support pour une pédagogie de la biodiversité. Appréhender au quotidien les services éco-systémiques rendus par la végétation, le sol, le soleil, la pluie et le vent : cette école se veut un outil pour éveiller les jeunes enfants à notre place d’humain dans l‘ensemble du vivant. Le plan intérieur se développe autour d’une circulation courbe continue, qui dessert côté sud, les espaces de vie et côté nord les espaces servants. Le long de cette colonne vertébrale, l’espace se dilate au droit du hall traversant et ponctuellement au niveau des entrées de classes. Le plafond se surélève pour puiser en toiture une lumière zénithale poétique. Intercalées entre les locaux communs, ces failles rejoignent la façade nord pour loger les vestiaires. Assemblées par deux, les classes forment un pavillon protégé par son encadrement de façade au débord généreux qui laisse entrer les rayons hivernaux et limite l’insolation de mi saison. Les larges baies vitrées sont interrompues par des ventelles toute hauteur qui participent au rafraichissement passif par sur-ventilation. Dans la salle de classe, une alcôve diversifie les possibilités d'appropriation par les enfants et les enseigants.