Projet déposé par Lavigne - 30 novembre 2016
L’histoire contemporaine de ce site débute avec l’implantation des usines Ford en 1973. C’est l’époque où l’industrie des 30 glorieuses domine le paysage; à tous les sens du terme. Posés comme deux monuments, deux volumes qualifient le site alentour qui est alors réduit à un rôle de support, comme le socle magnifie la statue : les espaces naturels sont des promesses d’extensions, les Jalles un fond au tableau... L’activité industrielle déclinant, le site prend alors une tournure différente : les espaces vacants deviennent les signes d’un ralentissement et de projets abandonnés; les entreprises qui autrefois accompagnaient la « locomotive » Ford changent de trajectoire peu à peu... Des voiries neuves, l’arrivée du tram ou des panneaux signalent bien que les pouvoirs publics tentent de donner un nouveau souffle à l’endroit, sans qu’une nouvelle « vie » apparaisse. Le site en est là : en mutation, traversé de tensions parfaitement lisibles; entre vestiges industriels, velléités d’actions publiques, locaux d’activités épars sans identité commune et espaces de « tiers paysage ». La Fabrique de Bordeaux Métropole lance alors, à la demande de Bordeaux Métropole et en accord avec la ville de Blanquefort, en juillet 2016, une consultation sur la requalification du site en « Ecoparc ». L'objet est d'imaginer un réaménagement du site afin d'accueillir des entreprises dans le secteur du développement durable, de rendre ce site désirable. Éo, toutes architectures a été retenu. Et un bureau d’études DD et bâtiment durable est en cours de désignation. Il s'agit de « faire avec » ; avec des infrastructures existantes, des entreprises qui arrivent, d'autres qui partent d'autres en train de s'installer. Avec un centre ville à l'Ouest, un lac à l'Est, le bassin de Dinassac et son héron pourpré au Sud… Le tout avec des moyens « raisonnés ». L'idée d'agir avec frugalité s'est alors imposée, presque par nécessité : comment agir efficacement sans (trop de) moyens supplémentaires ?